Les dessous vraisemblablement sombres du greenwashing
Les multinationales utilisent de plus en plus la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) comme un moyen de promouvoir une image positive de leur organisation. Mais derrière ces promesses d’écologie et d’éthique, cache-t-on une réalité moins brillante ? Nous voyons de plus en plus d’organisations accusées de greenwashing
, une pratique qui consiste à se donner une image éco-responsable sans vraiment agir en faveur de l’environnement.
Prenez, par exemple, le géant du pétrole Shell. Cette multinationale a lancé une vaste campagne publicitaire mettant en avant son engagement envers une énergie plus propre. Pourtant, elle continue d’investir massivement dans les énergies fossiles, contribuant ainsi au réchauffement climatique. On peut donc se demander si cette posture prétendument écologique n’est pas tout simplement une stratégie de greenwashing
afin de duper les consommateurs et améliorer son image.
Les exemples symboliques d’entreprises appliquant véritablement la RSE
Cependant, il serait injuste de généraliser cette tendance à toutes les multinationales. Certaines entreprises font de véritables efforts pour intégrer la RSE dans leur modèle économique. En tête de liste, nous pouvons citer Patagonia, cette entreprise de vêtements outdoor américaine qui s’est donnée pour mission de « construire le meilleur produit, ne causer aucun préjudice inutile et utiliser le business pour inspirer et mettre en place des solutions face à la crise environnementale ». On constate que Patagonia ne se contente pas de discours, puisque 1% de son chiffre d’affaires est reversé à des ONG environnementales.
Il est donc possible d’appliquer véritablement la RSE. Mais cela demande une volonté et une détermination que toutes les entreprises ne sont pas prêtes à mettre en œuvre.
Mesures gouvernementales et organisationnelles pour authentifier la RSE
De plus en plus de mesures sont mises en place pour combattre le greenwashing
et inciter les entreprises à être réellement responsables. Plusieurs pays, par exemple, ont créé des labels officiels pour certifier les entreprises respectueuses de l’environnement. C’est le cas de la France, avec le label « Entreprise Verte ».
Ces labels sont un premier pas, mais il est indispensable d’aller plus loin. Nous avons besoin d’une régulation plus stricte et de sanctions pour les entreprises qui trompent le public. Nous devons également informer et sensibiliser les consommateurs pour qu’ils puissent distinguer une réelle démarche environnementale d’une tentative de greenwashing
.
En conclusion, alors que les multinationales sont souvent au centre de la controverse concernant les accusations de greenwashing
, certaines entreprises prouvent qu’il est possible de mener à bien de véritables initiatives de RSE. Malheureusement, le manque de réglementation et de contrôle permet encore à de nombreuses organisations de se livrer à des pratiques trompeuses. L’authenticité de la RSE dépend donc de notre capacité à valoriser les entreprises authentiquement responsables et à sanctionner celles qui ne le sont pas.
Pour compléter ce panorama, il est à noter que la Commission Européenne souhaite mettre en place un système de classification (« Taxonomy Regulation ») pour déterminer quelles activités économiques peuvent être considérées comme durables. Un pas de plus vers une authentification de la RSE ?